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Présentation

 

90423289f97155e4afd9306ef0bbaf2c.jpgJe me revois enfant assise à la table de la cuisine; ma mère prépare le repas et moi je rêvasse, mes crayons de couleur étalés devant moi. Sentiment de bien-être, douce quiétude.

J’essaie de « copier sans décalquer » quelques héros de dessins animés qui trônent comme des princes dans mes livres d’images. Le trait est sûr, je m’applique. Je ne suis pas encore consciente que l’esthétique de la couleur s’insinue partout : dans la lumière du jour finissant, dans les tomates et les cerises posées devant moi sur la table. Moi ce qui me préoccupe c’est que je n’arrive pas à trouver dans mes crayons le même rouge que le costume d’Actarus ! Plus tard… Ca viendra plus tard…

8fabc0927590009c8c178c3412df7915.jpgEn attendant, à l’adolescence, c’est le noir qui s’installe. Celui de l’esprit, certes, mais surtout celui de l’encre de Chine. Je passe des heures à écrire à l’encre, à reproduire minutieusement des estampes japonaises, et je fais cette première expérience de la matière qui ne se laisse pas faire. Ah, non, en fait il y avait déjà cette frustration du "rouge Actarus" ! Mais, avec l’encre, c’est différent car avec elle naissent l’ombre et la lumière, et le regard s’exerce, quasi photographique, à la découverte d’une perception nouvelle. Le Noir se suffit à lui-même dans son intensité ou dans sa transparence ; magnificence du Noir et de la Lumière comme dans les œuvres de Pierre Soulage. Un paradoxe sublime, une émotion à la Gainsbourg.